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L' iguane péyi, une espèce emblématique

© G. M. Muscapix

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IGUANE DES PETITES ANTILLES
OU

IGUANE PÉYI

Longueur : jusqu’à 140-150 cm (queue comprise)

Poids max : 4 kg pour les mâles et 2,6 kg pour les femelles


Maturité sexuelle : 2-3 ans pour les mâles, 3-5 ans pour les femelles


Espérance de vie : estimée à 15-20 ans


Statut UICN : En danger critique d'extinction (CR)

Protection : espèce protégée depuis 1989

Autrefois, les populations d'iguane des petites Antilles, ou iguane péyi, se portaient bien et occupaient tout le nord des petites Antilles depuis Anguilla jusqu’en Martinique.. Les Amérindiens avaient même surnommé la Martinique "IOUANACAERA" : l'île aux iguanes !

De nos jours, le déclin de sa population est estimé à 70%. L’iguane des Petites Antilles a aujourd’hui disparu de Saint Martin, Antigua & Barbuda, Saint Kitts & Nevis, Grande Terre, Les Saintes et Marie Galante. Sur Basse Terre, il est probable que seuls subsistent quelques individus qui ne sont pas hybridés avec l’iguane rayé, mais ils ne forment plus une population viable.

L'iguane péyi, de son nom latin Iguana delicatissima, est une des espèces les plus menacées au monde. Son statut de conservation UICN est passée de "vulnérable" (VU) en 2006 à "en danger critique d'extinction" (CR) en 2018.

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C'est un reptile dont la taille et le poids moyens varie fortement entre les îles. La taille de la queue représente environ 70% de la taille totale de l'animal. Cet animal à l’allure de dragon n’est pas carnivore mais herbivore, il se nourrit de feuilles, de fleurs et de fruits des nombreux arbres et arbustes présents sur les îles. Il est ce que l’on appelle un végétarien généraliste. Les mancenilliers peuvent être mortels pour les humains, mais les iguanes eux en raffolent et ils grimpent dans ses branches pour se nourrir.

La couleur du corps varie entre les individus et au cours de la vie d'un individu selon l'âge, le sexe, et le statut social. Les juvéniles venant de sortir de l’œuf sont d'un vert pomme brillant, chez certaines femelles subadultes et adultes, cette couleur évolue vers un vert mat plus sombre ou un gris verdâtre. Chez les mâles dominants leur corps est gris foncé, brun ou noirâtre. Globalement, la tête tend à blanchir chez les deux sexes.

Il existe un dimorphisme sexuel entre les mâles et les femelles, relativement marquée chez cette espèce. La couleur des mâles dominants tend vers le gris foncé avec une tête bien blanche et plus large. Les femelles sont en général vertes à vert-brunes, avec une tête qui blanchit.

Les critères qui permettent de déterminer le sexe des iguanes péyi sont la présence des pores fémoraux chez les mâles (série de pores permettant l'excrétion d'une substance cireuse par des glandes situées en face ventrale des cuisses) de diamètre beaucoup plus important que les femelles, et à la base de la queue sur quelques centimètres se distinguent deux bosses formées par les hémipénis (deux organes sexuels des mâles) dans leur fourreau.

MALE 

 FEMELLE 

Pores fémoraux

Cloaque contenant les hémipénis

Les iguanes péyi peuvent vivre dans des habitats variés. Dans les forêts humides, ils se déplacent de branche en branche et ne descendent que rarement à terre, sauf en période de ponte. Plus un individu est âgé plus il montera dans les hautes branches, les juvéniles restant dans les buissons et les arbustes. D’autres populations se retrouvent dans des îles sèches comme l’îlet Chancel (Martinique), la Désirade et Petite Terre (Guadeloupe).

Le corps des iguanes est robuste et ils peuvent se déplacer aussi bien dans les arbres que dans l’eau, ils sont d’excellents nageurs. Leurs pattes griffues à cinq doigts leurs permettent de grimper et de creuser des nids sans difficulté.

 

L’iguane des petites Antilles ou péyi a sur la mâchoire inférieure une série d’écailles de même taille qui se prolonge jusqu’au bout du museau. Sous sa gorge il présente un fanon qu’il déploie pour communiquer avec ses congénères et pour établir sa dominance.

Animal à sang froid (ectotherme), il va chercher tour à tour le soleil pour se réchauffer jusqu’à 38-39°C puis l’ombre pour se refroidir tout au long de la journée (Breuil, 2002). Une température plus haute lui permet d’activer son métabolisme et notamment de mieux digérer son repas.

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